Le groupe Phares s'inscrit dans un programme de prévention de la rechute.

Une première réunion nous a permis de faire connaissance. Nous étions un groupe de 8 personnes : 5 hommes et 3 femmes. Une alcoologue et une infirmière nous ont présenté l'objet du groupe: mettre en place des stratégies afin d'éviter la rechute. Plusieurs d'entre nous n'avaient pas encore vraiment décroché de la boisson. D'autres avaient déjà connu plusieurs cures.

Nous pouvions garder notre anonymat mais chacun s'est exprimé librement. Il est vite apparu que chacun d'entre nous était différent. Par le milieu social. Par notre relation à l'alcool. Par notre histoire. Certains buvaient seuls, d'autres en groupe, au bar... Certains avaient déjà réussi à s'arrêter. Certains prenaient des médicaments d'autres pas. Certains avaient été lâché par leur conjoint ou leur employeur.

Nous étions tous en souffrance. Et avions tous connu des rechutes. Nous étions tous dans le doute. Des différences mais aussi beaucoup de points communs. Le programme pouvait commencer. Six thèmes principaux allaient être abordés au cours des 12 semaines à venir:

Durant ces réunions nous avons appris beaucoup d'autres choses: un peu de sophrologie (ou comment se relaxer); à faire des cocktails sans alcool; à partager nos expériences, douloureuses ou pas. J'ai eu l'occasion d'inviter une des participantes à nos réunions des "Amis de la Santé". Et inversement j'ai poussé un participant aux "Amis de la Santé" à s'inscrire au prochain groupe Phares. A mon tour je commençais à aider les autres.

Je me sentais mieux, mais tout n'est pas encore règlé. Car un phénomène se fait jour à présent: mon "esprit" se trouve libéré. Autrement dit, des choses enfouies dont je n'avais pas conscience remontent à la surface. L'alcool me permettait de refouler des problèmes dont j'ignorais l'existence, ou auxquels je refusais de faire face. Il va falloir les affronter. Plus question de les cacher au fond de moi-même. C'est une nouvelle étape qui s'amorce.

Le réveil